Faut-il prier pour que son candidat « préféré » soit élu ? L’Esprit Saint est-il vraiment celui qui choisit le pape ? Dieu sait-il déjà qui sera le prochain pape ? Quel est le risque d’avoir son propre candidat ?
L’Esprit Saint est-il vraiment celui qui choisit le pape ?
Dans l’histoire de l’Eglise, il n’est pas sûr que les cardinaux aient toujours été parfaitement à l’écoute de l’Esprit Saint dans l’élection du souverain pontife. Pourquoi ? Un fin connaisseur de l’Eglise nous explique : « En fait, ce n’est pas tant l’Esprit Saint qui souffle sur les cardinaux, car il ne force pas leur main lors du vote, bien humain. Mais il les inspire s’ils se laissent inspirer par Lui, s’ils restent à son écoute tout au long des votes. On pourrait donc dire, sous forme de boutade, que ce n’est pas complètement l’Esprit Saint qui choisit le nouveau pape, car personne n’est jamais parfaitement à son écoute, et même les cardinaux ! En revanche, ce qui est sûr, c’est que lorsqu’il est élu et qu’il revêt son habit de pape, l’élu reçoit toutes les grâces nécessaires pour être le pasteur de toute l’Eglise. » Cependant, il faut souligner que lorsqu’un pape est élu, c’est toujours Dieu qui le permet, même si le nouveau pape ne paraît pas extraordinaire, et Dieu écrit souvent droit avec des lignes courbes. De plus, à travers les âges, les papes ont toujours été fidèles à ce que Dieu veut nous enseigner à travers son Eglise.
Dieu sait-il déjà qui sera le prochain pape ?
« Le pasteur de notre Eglise est déjà dans le cœur du Seigneur. Notre travail est de discerner celui qui a déjà été choisi », assure pour sa part le cardinal Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, sur KTO. La prière à formuler au Seigneur est donc bien que les cardinaux votent selon la volonté de Dieu. D’où l’importance de prier pour les cardinaux, et tous sans exception. C’est ici que la proposition de Mission conclave trouve tout son intérêt : on ne choisit pas son cardinal, on le reçoit. Et on le reçoit du Seigneur, d’une manière aléatoire, un algorithme dans lequel la Providence divine et l’Esprit Saint peuvent tout à fait intervenir pour attribuer tel cardinal à tel ou tel, en fonction de critères qui leur sont propres. Ainsi nous racontions que pour l’élection du pape François, lors de la précédente édition de Mission conclave, une jeune handicapée avait reçu le cardinal Bergoglio : elle avait sans doute offert spécialement pour lui ce qu’elle traversait de difficile, et il en avait sans doute besoin !
Quel est le risque d’avoir son propre candidat ?
Avoir son propre candidat, lorsqu’on n’est pas cardinal électeur, est un vrai risque car Dieu a sans doute un autre plan ! De plus, à notre échelle, que connaissons-nous des autres cardinaux ? Des véritables besoins de l’Eglise au niveau du monde entier ? Des discussions sur le sujet entre cardinaux ? C’est aussi le risque de regarder le conclave se dérouler à travers sa propre lorgnette, et d’être très déçu au moment de l’annonce de l’Habemus Papam. En effet, quelque que soit le nouveau pape élu, il faudra le recevoir comme son propre pape, donné pour le bien de l’Eglise et pour le bien des âmes. Et oublier, à ce moment là, son candidat de départ. En revanche, il est bien sûr tout à fait possible de prier pour un cardinal que l’on aime bien, non pas là encore pour qu’il soit élu pape, mais pour qu’il soit bien inspiré dans son vote pendant le conclave. Ce qui est très différent, comme pour le cardinal que vous avez reçu via Mission conclave !
Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez en parler avec nous sur le chat’ !